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EXTRAITS

Extrait |01

 

Mon travail vous évoque ? Parlons-en >>
Extrait |02

 

Extrait |03

 

 

" Si seulement j’avais su me contenter des objets pour me sentir exister!

J’aurais tant aimé me consoler  par l’achat d’un énorme 4X4 écrasant par sa taille tous les écrasants véhicules du réseau routier. Shoot instantané, efficace, la sensation jouissive de l’achat aurait dévoré mon essence pour exhiber mon paraître. Soulagée d’entretenir un rapport libidineux avec mon véhicule, fière d’être une vignette, une image à collectionner. Femme moderne au volant du monstre, succédané de la bite que je n’aurai jamais, j’aurais été l’actrice principale de mon spectacle quotidien. J’aurais dessiné mon bonheur autour de mes quatre roues, ne me serais pas posé de question sur le sens de l’existence puisque ma belle voiture aurait rempli l’espace dédié à l’être jusqu’à ce qu’un nouveau 4 roues apparaisse sur le marché .J’aurais dû croire en l’objet comme on croit en Dieu..."

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Muqueuse, Roman N° 01/ Extrait

"...Il m’attendait pour mourir, on dirait.

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Je dis « Le pauvre » mais lui aussi était là. La différence avec Eléonore c’est que lui avait des remords, une tristesse bien profonde qui a fini par lui faire péter le cœur.

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Quand il me parlait de photo à tête reposée, il évoquait la chambre noire, son confessionnal silencieux. Il me parlait presqu’en chuchotant, de la grande époque de l’argentique, des odeurs chimiques, entêtantes et jouissives, du révélateur, du fixateur. Le seul parfum qui le faisait chavirer ! La magie de la révélation sur le papier, les contrastes qui se dessinent doucement sur la surface bombée et glissante…

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« C’était un vrai cérémonial » me disait-il. Le moment qu’il préférait. En face à face avec lui-même et la vérité de l’image."

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Prismes, extrait. Roman N° 02

"Le soleil descend si progressivement que je n’ai pas eu le temps de m’en rendre compte. Les heures ont passé sans horloge, la fenêtre est encore ouverte et les hirondelles s’affolent dans un ciel qui s’assombrit. La pénombre naît ; je ne l’ai même pas vue venir ! Quand le jour décroît, comme ça, les cris stridents des oiseaux qui tournoient se détachent en relief, totalement. J’allume la lumière, le clic de l’interrupteur envahit toute la pièce, tout l’instant. Tout l’espace est dédié à ce seul bruit. Elle est là ma solitude ! Je me lève de mon assise pour passer la tête par la fenêtre, il fait moins noir dehors que dans le salon. Il fait chaud dehors, il fait chaud dedans.

C’est l’été."

 

La Mélancolie du Gorille, nouvelle/ Extrait.

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